Un rassemblement a eu lieu le jeudi 18 avril matin. En parallèle, une démarche a été faite de transmettre des courriers / e-mails en masse aux différents responsables sur le département et aux députés Loire-Atlantique. Voici un extrait :
“Quelques chiffres : faute de moyens alloués par le Département, 350 enfants sont toujours dans leur famille où le danger est avéré, dans l’attente d’un placement judiciaire ordonné il y a parfois de longs mois. Dans le même temps, plus de 1200 jeunes ne bénéficient pas de mesure de protection à domicile, pourtant également décidée par le Juge des Enfants ou proposée par le Conseil Départemental lui-même. Concrètement, alors que des situations critiques exposent ces enfants à des conditions de vie, d’éducation et de santé dégradées, les professionnels débordés ne peuvent intervenir au sein de ces familles qu’après de nombreux mois, quand l’attente ne se compte pas en années. Au-delà du quotidien vécu par ces mineurs, des parents en difficulté se retrouvent sans interlocuteur ni soutien.”
Les services de l’ASE Nantes Grand Ouest ont aussi fait un courrier pour décrire les situations de ruptures de lieux des jeunes confiés, ce qui a généré un mouvement de grève dans le service sur la journée du 12 avril. Voici un extrait :
“L’engorgement des dispositifs d’urgence et l’absence de solution qui en découle nous conduisent à ne pas respecter les décisions de placements. De ce fait, l’accueil au domicile des parents finit par représenter une solution en situation d’urgence, en dehors de tout cadre légal et en faisant fi du contexte ayant conduit au placement. Le fait que cette situation concerne aujourd’hui également les OPP est un cran de plus dans la mise en danger des jeunes à protéger. (…) Si nous savons que la journée de grève d’aujourd’hui n’est pas une solution en soi, nous sollicitons en urgence notre direction pour nous apporter des solutions qui puissent nous permettre d’exercer nos missions dans l’intérêt des enfants malgré cette période dégradée. Dans l’attente, nous prenons la décision de ne plus accepter d’agir dans l’illégalité et donc de ne plus chercher de gîte ni d’y accompagner les enfants.”
Voici un exemple de la réalité vécue par les professionnels en protection de l’enfance et la situation dans laquelle se retrouvent de nombreux enfants de la Protection de l’enfance.